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Une déco dans le vent...
Passée du statut de symbole nobiliaire à celui de signe distinctif de déco, la girouette d'antan n'a pas fini de marquer le vent. Revisitée, elle se décline désormais au gré de vos envies en une multitude de modèles. Igor Rimbaud, à Séné (56), a imaginé plus de 500 sujets, personnalisables: chats, diablotins ou drakkars. Ces ombres chinoises ciselées dans des plaques d'aluminium inoxydable se négocient à partir de 155 € (pied et livraison compris).
Rens. girouette.fr
Christel TRINQUIER.
Ouest France. Parution du : dimanche 31 mars, 2013
Girouettes
Une bonne façon d'être dans le vent
Elles sont comme une carte de visite, une signature... une manière de personnaliser sa maison, d'afficher ses passions. Elles donnent un style, permettent d'identifier le propriétaire des lieux, et tounent au gré du vent, là-haut, tout en haut du toit... Ce sont les girouettes.
On a coutume de les voir sur les clochers, mais les particuliers aussi peuvent s'en offrir une...Elles sont à la mode et indémodables, apportent une touche d'originalité à la demeure qu'elles décorent, marquent leurs différences et se distinguent les unes des autres... A la fois utiles et décoratives, les girouettes représentent une sorte de marque de fabrique. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'une dizaine en France a réaliser ces drôles de petits objets... Igor Rimbaud, fait partie des rares fabriquants bretons. Lui, a repris l'affaire familiale à Séné près de Vannes il y a une quinzaine d'années, depuis l'enfance il se passionne pour ce métier... dans le vent!
Avec un brin d'imagination...
D'inspiration maritime, champêtre ou traditionnelles, ses girouettes ne manquent pas d'originalité. Chez lui, on trouve tout... ou presque. « Je dis presque parce que certains objets sont techniquement impossibles à réaliser », note Igor Rimbaud. La girouette impose quelques contraintes qu'il faut absolument respecter si l'on veut qu'elle fonctionne correctement.
Il est nécessaire que le dessin soit excentré et que la surface soit plus importante à l'arrière. Autant dire que le rond parfait est a bannir! Hormis cela, tout est réalisable. Il fabrique sur commande... Il suffit d'un peu d'imagination, d'un dessin, d'un croquis, d'une photo et Igor exécute. Il crée la girouette de vos rêves et il est rare qu'il ne trouve pas la solution.
Pour les moins imaginatifs, son catalogue est déjà bien fourni. De l'incontournable coq, stylisé ou non, dont le succès n'est plus à faire, au poisson, en passant par les scènes de la vie quotidienne, le fantastique, le surfeur (c'est sa passion), le marcheur... dans le vent, les voitures, les motos, ou toutes sortes d'animaux, le fabriquant a de quoi séduire tout le monde. Travaillant l'aluminium... qui est léger et ne rouille pas, il a choisi de ne réaliser que des ombres chinoises... libre à celui qui le veut de peindre sa girouette! Lui les préfère ainsi, de même ses girouettes indiquent d'où vient le vent et non où il va. « c'est un choix, je trouve cela plus logique » explique-t-il. Une fois réalisée, il reste la pose. Igor Rimbaud n'intervient pas ici, chacun fait comme il veut... Il la pose lui même (c'est très simple) sur la cheminée, le faîtage ou le pignon, ou fait appel à un spécialiste. Une fois placée... ce sera pour longtemps, ses girouettes résistent à 180km/h de vent. Il a déjà testé sur l'ile d'Ouessant!
Le télégramme Supplément. Parution du : dimanche 13 avril, 2008
Ensorcelleuse
Igor Rimbaud ne compte plus les girouettes
à son actif: de la traditionnelle flèche-coq à la la silhouette du jardinier, du vol de la bécasse au profil de la baleine. Les sujets de légende ne sont pas oubliés: vol de l'ange, sorcière sur son balia, licorne, dragon...
Ane art chic. Modèle en aluminum, dès 150€
Rustica Hebdo. Parution du : Parution du : mercredi 09 mai, 2007
Des girouettes dans le vent
Elle est l'un des plus anciens instruments de météorologie. Aujourd'hui, le coq a toujours la cote mais ses modèles se diversifient.
La première girouette ornait déjà la tour des vents de l'antique Athènes, mais il faut attendre le XV e siècle et le génie de Léonard de Vinci pour que cette mince plaque en rotation libre autour d'un axe vertical mobile s'installe sur les toits.
Le coq restera ainsi perché sur les édifices religieux et nobiliaires jusqu'à ce que la Révolution le fasse descendre de son piédestal, alors que son mécanisme vient de s'améliorer grâce à un repère orthonormé qui indique la direction du vent par rapport aux points cardinaux.
Au XIX, siècle, sa popularité va croissant. Elle domine nombre de maisons et de commerces pour lesquels elle sert d'enseigne. Ici, un cheval indique un maréchal-ferrant, plus loin c'est un moulin ou un vendangeur...
- La girouette contemporaine
2007, la girouette est encore là, bel objet de décoration. Si le coq a toujours la cote - il représente encore 20 % des ventes -, de nouveaux modèles ont fait leur apparition.
Des animaux dont tout un bestiaire fantastique, mais également des véhicules, des silhouettes symbolisant des métiers, des figurines se livrant à telle ou telle activité très contemporaine... D'autant que, outre les produits manufacturés, quelques artisans spécialisés travaillent sur mesure auxquels peuvent être commandées les girouettes les plus fantaisistes !
- Les prix
On trouve pour moins de 20 € de jolies girouettes à poser sur une table de jardin. Pour installer sur le toit, les premiers prix se situent autour de 50 €. Il faut compter entre 150 et 200 € (hors pose) pour un modèle en ombre chinoise fait main, en aluminium. Les versions en zinc sont un peu plus onéreuses et le budget doit être doublé pour les girouettes plates en cuivre ou les pièces en volume réalisées en laiton.
- La pose
La girouette est fournie avec les fixations de mâts adaptées au faîtage ou à la cheminée qui la reçoit. Les couvreurs et les installateurs d'antenne se chargent généralement de la pose.
Elles sont en bonne place sur le toit de la maison, mais peuvent aussi être belles et utiles sur le toit d'un abri de jardin.
- Coup de foudre
Il n'y a pas plus de risque d'attirer la foudre sur sa maison avec une girouette qu'avec un toit nu. Il suffit de ne pas relier la girouette au sol afin qu'elle reste neutre.
Sophie MILLOT.
Ouest France. Parution du : Parution du : dimanche 04 mars, 2007
Si vous voyez une girouette dans le pays de Vannes, il y a de fortes chances qu’elle vienne de chez Igor Rimbaud (28 ans). Dans son atelier, des dizaines de modèles taillés dans un alliage d’aluminium et de magnésium n’attendent que la pose (très simple) sur un toit ou une cheminée pour tourner au vent. Les formes sont techniquement étudiées –la masse à l’arrière de l’axe doit être plus importante qu’à l’avant – mais la teinte est toujours noire : « J’ai essayé la couleur, mais les gens préfèrent tous l’ombre chinoise, c’est ce qui se voit.» Cinquante modèles sont présents dans sa boutique de Séné, et cent autres en catalogue, du chasseur avec son chien aux chouettes et aux chats, sans oublier diables, dragons et laboureurs. Mais le coq rallie tous les suffrages : près de 20 % des ventes d’Igor Rimbaud concernent le bruyant gallinacé…
Le Point n°1704. Parution du : Parution du : jeudi 12 mai, 2005
Les anniversaires ont été marqués par un échange de cadeaux. Les Thônains ont offert un panet, engin de glisse du début du siècle remis au goût du jour en compétition. Les Savoyards et les Allemands retrouveront, eux, toujours le chemin de Theix grâce à une girouette.
Le Télégramme Vannes-Auray (page21). Parution du : Parution du : samedi 07 mai, 2005
Girouettes, qu’un brin de vent fait tourner la tête.
Symbole nobiliaire par le passé, la girouette est devenue un élément décoratif.
Dans son atelier à Séné (56), Igor Rimbaud redonne vie à cet objet rivé à 4 000 ans d'histoire de l'humanité.
Igor Rimbaud. La sonorité de son nom ramène inévitablement à la poésie. Mais il n'y a pas que des mots qu'émerge le souffle de l'inspiration. Dans son atelier secret "Ane Art Chic", l'artiste a choisi les métaux pour exprimer son talent. D'une plaque d'un subtil mélange d'aluminium et magnésium, il forge des silhouettes en ombres chinoises. En donnant vie à au métal, Igor Rimbaud est aussi un génie à sa manière : il est fabricant de girouettes.
Ils ne sont pas nombreux en France à avoir embrasser ce métier. "Je me suis installé, il y a 5 ans. Mon père était déjà dans la partie. Aujourd'hui, je fabrique et vends quelque 400 exemplaires par an. De plus en plus de ventes se font par Internet", dit ce jeune artisan qui propose un catalogue de 113 modèles. Et de préciser qu'il se soumet toutefois à toute demande personnelle, fut-elle singulière. "Une fois, un client m’a demandé de lui fabriquer des yeux de pharaon sertis d’un M ". La nature humaine a de ces énigmes…
Le coq est indémodable
Parmi les nombreux modèles qui tapissent son magasin, le coq perché sur son piédestal n'en a cure de ces divagations de l'esprit humain. Il n'est pas seulement roi de sa basse-cour. Il auréole les toits depuis plus de 1000 ans. "Il est indémodable", vérifie au quotidien ce jeune créateur. "Il reste le modèle le plus vendu. "
Mais au fait, d'où vient cette antique coutume de fixer un coq sur la partie la plus haute d'un édifice ? Au Xe siècle, une bulle pontificale impose le coq sur les clochers en souvenir de saint Pierre, expliquent les historiens. Puis, progressivement, le coq est devenu un symbole de vigilance de l'Église envers ses ouailles.
Quant au diable, nettement moins populaire, rares sont les personnes qui craquent pour lui. "J'ai vendu un exemplaire. Et savez-vous pour quel usage ? Pour trôner sur le faîte d'une maison faisant face à une église", sourit son créateur. Le curé du village aurait bien pris la galéjade...
En prolongement de cette histoire cocasse, rappelons qu'à la Renaissance, l'enrichissement iconographique des girouettes fait apparaître monstres, dragons et autres animaux fantastiques. Elles étaient placées à des fins protectrice ou conjuratoire. À cette époque, le vent puissant faisait en effet naître dans l'imagination populaire des légendes entretenues dans la tradition orale...
Aujourd'hui, si la girouette n'a peut-être pas perdu toute cette fonction protectrice, elle est d'abord considérée comme un objet esthétique qui "finit une maison", comme l'évoque Igor Rimbaud. "C'est un cadeau qu'offrent les enfants à leurs parents à un moment fort de leur vie, comme un départ à la retraite, un anniversaire important C'est aussi le cadeau que l'on fait au moment de pendre la crémaillère. Le modèle choisi correspondra alors souvent à une passion, au métier exercé."
Cette observation nous relie au XIXe siècle qui marque la démocratisation de la girouette. Souvent, elle désigne alors un atelier ou un métier. Elle joue le rôle d'enseigne en avertissant le voyageur de la profession de l'occupant de la maison : un cheval cabré indiquait un relais, un bœuf la maison d'un éleveur, un moulin celle d'un meunier. La girouette retrace aussi l'activité des villages et de ses habitants : le laboureur et son attelage, le chasseur et son chien, le vendangeur et son panier, sont des thèmes fréquents. Plus typique, il arrivait de croiser une gabare de marinier ou un attelage avec chevaux et belles voitures. Enfin, les auberges pouvaient être signalées par de joyeuses beuveries finement représentées.
Un très ancien instrument météo
Au-delà de l'aspect informatif, honorifique ou religieux, la girouette fait aussi partie des instruments météorologiques les plus anciens. Dans l'Antiquité, "un triton d'airain tenant une baquette pour indiquer la direction des vents" pivotait au sommet de la 'Tour des Vents" construite à Athènes par Andronic. Dans les pays nordiques, elle équipait les navires des Vikings.
À la fin du XVe siècle, Léonard de Vinci voulant savoir d'où vient le vent invente le premier instrument de météorologie mobile : la girouette. "Aujourd'hui encore, la girouette est scrutée comme instrument de prévision météorologique. J'en vends beaucoup avec la table d'orientation qui donne la direction du vent", commente I. Rimbaud. Car à l'époque des puissants ordinateurs et des satellites sophistiqués, chez de nombreux observateurs avertis, lever les yeux vers la cheminée s'avère, une méthode aussi fiable pour établir des prévisions à 7 jours et ... ô combien plus poétique.
Autrefois, un symbole de pouvoir
Réservée aux édifices religieux et aux chevaliers, la girouette est au Moyen Age une prérogative nobiliaire, un symbole de pouvoir aux formes codifiées. Elle est l'expression du rang social. Il faut attendre un édit du Parlement de Grenoble -1659 -pour que la girouette soit accessible à tous. Mais sous la Révolution, elle reste un symbole de privilèges qui orne les châteaux, les donjons. La plupart seront détruites, démontées ou mises à terre durant ces troubles. Au 19e siècle, réhabilités par les romantiques ces auxiliaires du vent refont une timide apparition sur les toits. Cessant d'être le symbole exclusif du clergé et de la noblesse, ils viennent rehausser les riches demeures. Puis les artisans, les paysans et le "bas peuple" l'adoptent. Un peu oubliées, les girouettes sont, depuis quelques années, redécouvertes notamment grâce à des artistes qui en font des objets esthétiques.
Didier Le Du
Paysan Breton. Parution du : Parution du : vendredi 12 décembre, 2003
Le huitième salon de l'habitat a ouvert ses portes vendredi, au parc des expositions de Lanester. Il s'achèvera lundi, après avoir présenté durant quatre jours au grand public tout un panel de services pour qui a déjà un projet immobilier, construction ou rénovation.
(...) Quelques artisans, présentant bijoux et objets décoratifs en verre, peinture sur métal, mobilier ou girouettes, sont regroupés dans la même allée, et permettront d'envisager une touche finale à une future habitation. (...)
Ouest France. Parution du : samedi 02 mars, 2002
Les girouettes de la famille Rimbaud
Depuis plus de 15 ans, la famille Rimbaud vit pour la girouette. Pierre et Françoise ont créé leur atelier « Ane Art Chic » installé à Séné (56). Ils sont les seuls artisans en Bretagne à être spécialisés uniquement dans les girouettes. « Un jour, j'ai voulu acheter une girouette, mais je n'en ai pas trouvé sur le marché... L'idée m'est donc venue de la faire moi-même... L'aventure commençait », confie Pierre.
Juriste de formation, Pierre change alors de vie, « envie de liberté, d'être son propre maître », et c'est toute la famille qui travaille sur les girouettes. Françoise réalise les dessins et les silhouettes, Pierre, et Igor, le fils qui prend la relève aujourd'hui, les fabriques dans un alliage d'aluminium magnésium. Il faut quatre ou cinq heures pour faire une girouette. 200 modèles sont disponibles : chat, sorcière, chasseur, bateau, phare, Bigoudène... Tous les sujets sont traités et « Le choix de la girouette révèle l'esprit des propriétaires », souligne Pierre Rimbaud. Sa girouette la plus insolite, « Un sujet très personnel... classé X, C'était une commande », précise-t-il.
Ouest France Vannes. Parution du : mardi 30 novembre, 1999
Comment, en évoquant les girouettes, ne pas avoir en mémoire une de ces roses des vents métalliques coiffant fièrement une vieille maison coquette? Au même titre que le cadran solaire, la girouette a le charme d'antan des objets obsolètes qui ont pourtant toujours leur utilité. En marge de son expression poétique, la girouette nous indique le sens du vent, bien pratique avant de partir en promenade en mer ou pour pique-niquer sur la plage. Françoise et Pierre l'ont bien compris : elle les dessine et lui les fabrique. Une jolie façon d'ajouter un attribut de caractère à sa maison.
Art & Décoration n°367 - p317. Parution du : samedi 01 mai, 1999
« C’est sensationnel de pouvoir vivre de sa création ».
(…) Françoise Rimbaud aussi a fait une volte-face dans sa carrière. De kinésithérapeute elle est devenue créatrice de girouettes, à Vannes. C'est son mari, Pierre, qui se charge de la soudure. Depuis la Révolution, les nobles n'ont plus le monopole de cette originalité. Alors les grenouilles, les laboureurs, l'arracheur de dents ou les voiliers pointent sur quelques toits, selon les affinités. « C'est un coup de cœur, une partie de soi que l'on choisit de mettre en avant. C'est même indiscret une girouette ».
Sébastien PANOU
Ouest France Brest - p317. Parution du : lundi 14 décembre, 1998
A Vannes, un créateur de girouettes
« C’est parce que nous ne trouvions pas, pour notre propre compte, de girouette, que mon mari, qui travaillait le fer, a décidé d'en fabriquer ». Aujourd'hui, la girouette est devenue la principale activité de Pierre Rimbaud et son épouse. Cette dernière se charge de dessiner les modèles. Bateaux, coqs, chevaux, sorcières, chats ou jardiniers en aluminium naissent dans l'atelier vannetais du couple, qui fournit aussi l'axe en fer galvanisé (et, pourquoi pas, un mât, pour ceux qui souhaitent installer la girouette dans leur jardin). On aura le choix entre une centaine de modèles, ou on demandera une création toute personnelle. Le coq reste cependant le plus demandé. « Dans la région les sujets marins marchent très bien, aussi ». Quant aux sorcières, elles remportent aussi un joli petit succès...
Une belle idée cadeau : les girouettes
Ouest-France Vannes - p317. Parution du : lundi 07 décembre, 1998
Les girouettes de rêve d’un couple dans le vent
Tous deux sont libres comme le vent. Celui qui souffle sur leurs girouettes. Depuis 10 ans, Pierre et Françoise Rimbaud dessinent et fabriquent des girouettes. Quand ils ne sont pas sur les marchés pour vendre leurs sorcières ou leurs bateaux métalliques. Une profession originale exercée par un couple peu banal.
La quarantaine bien sonnée, ils ont tous les deux un parcours professionnel atypique, dont ils ne souhaitent pas parler. Parce que « sans rapport ». Créer et fabriquer des girouettes, c’est un choix. Un métier qui permet de nourrir la famille depuis 10 ans, tout en ayant le temps de vivre.
Françoise et Pierre ont commencé par les coqs. Traditionnel, « mais c’est passé de mode ». Alors, ils ont laissé libre cours à leur imagination.
Aujourd’hui le catalogue des Rimbaud compte près de 75 modèles. Quelques nouveautés sont en cours de fabrication.
Des sorcières, des ânes…
« Une girouette, c’est le rêve ». Alors Françoise a dessiné des silhouettes de sorcières au nez crochu, comme celles que l’on croise avec frisson dans les contes d’enfants. Dans la même veine, elle a imaginé le petit Chaperon rouge, les personnages des fables de la Fontaine et le Diable, lui-même avec queue fourchue et sourire sardonique. Pour les marins dans l’âme, Neptune, une goélette, un Sinagot ou une bisquine permettent de prendre le large à bon compte.
Les métiers comme le cuisinier, le berger ou le vacher rappellent les girouettes traditionnelles. Enfin les animaux qu’ils soient des ânes, des chats, des oies, des chevaux, des thons (comme sur l’église de Groix) figurent en bonne place dans le catalogue.
Autrefois la noblesse, aujourd’hui les roturiers
Avant la Révolution, les girouettes étaient réservées au clergé et à l’aristocratie. Par la suite, les agriculteurs aisés en ont installé sur le faîte de leur ferme. A la fois comme marque de reconnaissance et aussi comme baromètre. Les sens du vent annonçant de bonnes récoltes ou des semis desséchés…
Depuis les choses ont bien changé. Les girouettes de Pierre et Françoise Rimbaud ornent les cheminées des masures de roturiers. Et donnent leurs lettres de noblesse aux maisons de vacances les plus humbles.
« On nous achète pour faire un cadeau, à l’occasion de la pendaison d’une crémaillère… » Ou tout simplement pour la part de rêve, qu’apporte une silhouette découpée dans le ciel.
En aluminium
Autrefois les girouettes étaient en cuivre ou en zinc. Celles de Pierre et Françoise Rimbaud sont en aluminium. « C’est solide et le fioul ne l’attaque pas ». A la différence du zinc qui est corrodé par les vapeurs de souffre. « Le cuivre est plus cher, mais nous en faisons à la demande ».
Tout comme les enseignes d’artisan que les époux Rimbaud fabriquent sur mesure. Ou encore celles d’associations et clubs en tout genre. Bientôt le centre des « Bigotes » (accueil municipal des jeunes) aura le sien. Quand Pierre et Françoise ne sont pas dans leur atelier, ils s’installent sur les marchés. Tout l’été, ils sillonnent la Bretagne et « maintenant que les enfant ont grandi » ils s’aventurent de temps à autre plus loin, comme en Bourgogne.
« Nos tarifs restent abordables et nous fournissons le sujet, le mât, une table d’orientation et deux fixations de mât ». Ne reste plus qu’à l’installer sur le toit. Généralement, les couvreurs ou installateurs d’antenne de télévision s’en chargent. La fourchette de prix se situe entre 450F et 880F. Excepté un modèle à 950F. Les époux Rimbaud ne roulent pas sur l’or « surtout si on compte le temps passé sur les marchés ». Mais quand ils lèvent le nez dans la rue, ils sont contents d’avoir offert un peu de rêve aux autre.
Flore Limantour
Le Télégramme Vannes Auray. Parution du : mardi 10 septembre, 1996
Pierre a pris le sens du vent
Il y a sept ans, lorsqu'il est arrivé sur l'île de Ré en vacances, Pierre Rimbaud a cherché à se procurer une girouette, histoire d'installer sur son toit du Morbihan cet étrange objet qui donne l'orientation du vent et comme il n'en a pas trouvé, il a décidé d'en créer. Depuis, il les vend tous les étés à Ré en plus de son activité de création de chichis. L'hiver, à Vannes, sa femme Françoise dessine donc les formes qui constituent la base de création des girouettes. Au choix, le couple propose des chats, un saunier, un moulin, un voilier et différents paysages. Pierre fabrique les girouettes en alliage d'aluminium magnésium. Elles résistent au vent et à la pluie et ne craignent pas l'usure du temps.
Charente Maritime. Parution du : vendredi 27 août, 1993